Quatrième de couverture : "En ce temps-là, on mettait des photographies géantes de produits sur les murs, les arrêtes d'autobus, les maisons, le sol, les taxis, les camions, la façade des immeubles en cours de ravalement, les meubles, les ascenseurs, les distributeurs de billets, dans toutes les rues et même à la campagne. La vie était envahie par des soutiens-gorge, des surgelés, des shampoings antipelliculaires et des rasoirs triple-lame. L'oeil humain n'avait jamais été autant sollicité de toute son histoire : on avait calculé qu'entre sa naissance et l'âge de 18 ans, toute personne était exposée en moyenne à 350 000 publicités. Même à l'orée des forêts, au bout des petits villages, en bas des vallées isolés et au sommet des montagnes blanches, sur les cabines de téléphérique, on devait affronter des logos "Castorama", "Bricodécor", "Champion Midas" et "La Halle aux Vêtements". Il avait fallu deux mille ans pour en arriver là."
Mon avis : Très enthousiasmée par le concept "critique de la pub", je me demandais comment construire une histoire avec ça. J'ai eu la réponse : mélanger scène de travail du publicitaire, fantasmes crus du publicitaire et critique pure. J'ai trouvé ça original de changer de 6 fois de narrateur (je, tu, il, nous, vous, ils) et les critiques étaient parfois, voire souvent, pertinentes. La fin du bouquin m'a vraiment donné l'impression que l'auteur écrivait sous l'emprise de coke, mais bon il en parle tellement dans le livre que ça ne choque même plus. Seulement ce ne sont pas les thèmes abordés (drogue, sexe, monde la pub) qui m'ont rendus hermétique à ce roman, mais le style ultra provoc' de l'auteur... J'ai eu l'impression que pour nous dégouter du monde dans lequel on vit, l'auteur s'est senti obligé d'en faire trois tonnes. C'est bien joué, car à la fin de cette lecture, on se dit qu'on vit dans un monde de merde. Mais l'auteur a semblé oublier qu'on peut vivre heureux malgré tout...
Même si je n'ai pas accroché, j'aimerais bien voir le film ! Et vous, plutôt film, roman ou ni l'un ni l'autre ?
Dimanche 1er août 2010 à 22:08